Anthologie sélection poème figure féminine
L’invitation au voyage +
Le serpent qui danse +
Le chat, XXXIV +
À celle qui est trop gaie +
Le vampire -VII –
La Muse malade -VIII –
La Muse vénale –
Jeanne Duval (poèmes 21 à 35)
Elle est une source de correspondances pour le poète. Elle ouvre au poète un monde d’images et de sensations visuelles et olfactives, mais simultanément elle le trouble et le glace comme le révèlent les images sataniques (vampires...). Les figures sont empruntes de sensualité et d’exotisme y dominent. La sensualité est très fortement marquée par un mouvement animal comme dans « Avec ses vêtements ondoyants et nacrés » [25] et « Le Serpent qui danse » [26].
Dans l’édition de 1861, Baudelaire ajoute le poème « La Chevelure » [107] qui renforce « Parfum exotique » [21]. Il ajoute aussi une transition entre Jeanne Duval et Mme Sabatier avec le poème « Semper eadem ». On peut comprendre par ce titre que la femme est toujours la même (« eadem » féminin singulier) ou les choses en amour sont toujours les mêmes (« eadem » pluriel neutre).
Mme Sabatier (poèmes 36 à 44)
Amante platonique, les poèmes 36 à 44 lui sont directement dédiés par Baudelaire. Il s’agit ici d’un amour plus spirituel, plus mystique comme dans « Réversibilité » [40], « Confession » [41] ou « Harmonie du soir » [43].
Marie Daubrun (poèmes 45 à 51)
Jeune actrice dont Baudelaire célèbre la beauté, elle marque une ambivalence. La femme est présente à la fois sous un jour rassurant, amante ou sœur (« L’Invitation au voyage » [49]) et sous un jour inquiétant comme dans « L’Irréparable » [50] où la femme est comparée à une sorcière.
« L’Héautontimorouménos » (poème 52)
Dans l’édition de 1857, « Héautontimorouménos » [52] est le dernier poème du cycle de Marie Daubrun : cela met l’accent sur les trois premières strophes, adressées à une femme désignée par des initiales. Il s’agit de la menace de frapper une femme qui ne veut pas le frapper lui-même ; relation érotique de cruauté