anthologie surréalisme
LE SURREALISME
ANDRE BRETON – LE SOLEIL EN LAISSE
mettre le tableau de Max Ernst – Le Soleil
PAUL ELUARD – LA TERRE EST BLEUE
LOUIS ARAGON – LES APPROCHES DE L'AMOUR ET DU BAISER (1925).
J'AI TANT REVE DE TOI – ROBERT DESNOS
mettre le tableau de Salvador Dali – Le Rêve (1931)
PHILIPPE SOUPAULT – GEORGIA
Le soleil en laisse.
Le grand frigorifique blanc dans la nuit de temps
Qui distribue les frissons à la ville
Chante pour lui seul
Et le fond de sa chanson ressemble à la nuit
Qui fait bien ce qu'elle fait et pleure de le savoir
Une nuit où j'étais de quart sur un volcan
J'ouvris sans bruit la porte d'une cabine et me jetai aux pieds de la lenteur
Tant je al trouvai belle et prête à m'obéir
Ce n'était qu'un rayon de la roue voilée
Au passage des morts elle s'appuyait sur moi
Jamais les vins braisés ne nous éclairèrent
Mon amie était trop loin des aurores qui font cercle autour d'une lampe arctique
Au temps de ma millième jeunesse
J'ai charmé cette torpille qui brille
Nous regardons l'incoryable et nous y croyons malgrès nous
Comme je pris un jour la femme que j'aimais
Nous rendons les lumières heureuse
Elles se piquent la cuisse devant moi
Posséder est un trèfle auquel j'ai rajouté artificiellement la quatrième feuille
Les canicules me frôlent
Comme les oiseaux qui tombent
Sous l'ombre il y a une lumière et sous cette lumière il y a deux ombres
Le fumeur met la dernière main à son travail
Il cherche l'unité de lui même avec le paysage
Il est un des grands frissons du grand frigorifique
La terre est bleue
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire