Antholigie poésie
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienneLa joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passeDes éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lenteEt comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennentSous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
Alcools (1913) ,Guillaume Apollinaire (1880 - 1918) L'amour et le crâneL'Amour est assis sur le crâneDe l'Humanité,Et sur ce trône le profane,Au rire effronté,Souffle gaiement des bulles rondesQui montent dans l'air,Comme pour rejoindre les mondesAu fond de l'éther.Le globe lumineux et frêlePrend un grand essor,Crève et crache son âme grêleComme un songe d'or.J'entends le crâne à chaque bullePrier et gémir :- " Ce jeu féroce et ridicule,Quand doit-il finir ?Car ce que ta bouche cruelleEparpille en l'air,Monstre assassin, c'est ma cervelle,Mon sang et ma chair ! "
Charles Baudelaire (1821-1867) , FLEURS DU MAL 1857
Sonnet à Hélène
Quand vous serez bien vieille,