Anonymous
Après avoir piraté le site de l’Otan, les hackers anonymes ont multiplié les attaques sur les sites de la cyberpolice italienne.
Ces attaques permettent d’esquisser les buts de ces pirates informatiques, mais n’offrent aucun indice sur leur identité.
Qui sont ces pirates informatiques ?
Depuis 2008, les pirates informatiques (hackers) d’Anonymous se sont fait notamment connaître par des attaques contre les sites de l’Église de scientologie, le site de jeux vidéo de Sony, ainsi que les sites du FBI et de la CIA. Ils ont également soutenu la révolution tunisienne lorsque le réseau Internet du pays était censuré.
« C’est plus une étiquette qui rassemble de manière informelle qu’un groupe structuré », explique Étienne Rouillon, réalisateur du documentaire Piratage. Selon lui, il est également fort probable que ces pirates, qui restent anonymes comme leur nom l’indique, « n’obéissent à aucune hiérarchie et donc à aucun chef ».
S’ils prennent part à des combats politiques, « on ne peut cependant dire qu’ils sont réellement politisés, précise Étienne Rouillon. Ils sont davantage issus de la culture potache du site 4chan, un forum où des internautes anonymes publient des images insolites. »
L’arme de la dérision est surtout utilisée par un autre groupe de hackers, Lulzsec, qui a piraté le site du tabloïd britannique The Sun, annonçant la fausse mort de son propriétaire, Rupert Murdoch, au cœur d’une polémique en Grande-Bretagne…
Pourquoi inquiètent-ils les autorités ?
Le FBI a arrêté la semaine dernière seize personnes dont la majorité serait des Anonymous. Deux jours plus tard, les hackers piratent le site de l’Otan et affirment être en possession d’un gigaoctet de données, l’équivalent d’une bibliothèque de 700 livres. Leur rapidité de réplique et le caractère imprévisible de leurs actions compliquent la tâche des autorités.
S’il est difficile d’énoncer les buts des hackers anonymes, cette