Annalyse linéaire de la femme noyée
1. Introduction
Fidèle au principe humaniste classique de l’innutrition, Jean de La Fontaine puise pour l’écriture de ses fables dans un vaste fond culturel de mythes, comtes et fables. Il s’exerce à l’art d’écrire et de varier les styles à partir de la traduction, de l’imitation de la transposition et de la glose. La Fontaine a transformé ce genre simple, quasi rustique de l'apologue ésopique.
Dans la fable « La femme noyée », on distingue 3 mouvements principaux :
- Les vers 1 à 8 constituent une présentation du fabuliste apparaissant comme un galant homme, puis de la présentation de la femme noyée dont on ne s’intéresse pas de la cause de la noyade mais uniquement de sa mort.
- Les vers 9 à 24 présentent le temps fort de la fable avec un élément perturbateur et avec un rebondissement. Le temps fort est mis en évidence grâce aux changements rythmiques de la narration qui est interrompu par un discours direct qui met l’emphase sur une pointe de raillerie relative à l’esprit de contradiction féminin.
- Les vers 25 à la fin constituent la morale de cette fable.
2. Conclusion
Jean de La Fontaine par son art de la réécriture réussit habilement à énoncer une critique de la nature féminine sans la prendre jamais à son compte. Il s’exprime avec les grâces et la modération d’un honnête homme et se ménage ainsi les faveurs du public féminin. La seule affirmation à laquelle se risque le fabuliste est que toute personne née déraisonnable le demeurera, mais il ne dit pas que toute femme nait un peu ainsi, il laisse ainsi une large place à l’interprétation de ses lecteurs sans jamais adopter une position compromettante. Jean de La Fontaine, par son trait d’esprit apparait toujours comme un honnête homme et s’inscrit dans l’esthétique et la morale de son siècle. On peut noter que dans cette fable, Jean De La Fontaine met en scène des êtres humains alors qu’il utilise plus généralement des animaux