ANNA POLITKOVSKA A
(1958-2006)
Née en 1958, à New York, fille de diplomates, elle possède la double nationalité russe/américaine. Après ses études de journalisme, terminées en 1980, elle devient une grande journaliste militante des droits de l’Homme. Très connue pour son opposition à Vladimir Poutine, sa couverture du conflit tchétchéne et pour ses critiques virulentes envers les autorités actuelles de la République Caucasienne. En 2001, elle reçoit des menaces de mort par e-mail, affirmant que l’officier de police qu’elle avait accusé de commettre des atrocités contre les civils, avait l’intention de se venger. Elle se réfugie alors quelques mois en Autriche. Alors qu’elle effectue une enquête sur un centre de détention de l’armée en Tchétchénie, elle est emprisonnée quelques jours par les forces russes pour avoir « enfreint les règlements en vigueur pour les journalistes ». Elle est effrayée par leurs menaces de viol et de mort, ils l’avaient même menacé de s’en prendre à ses enfants. En 2004, alors qu’elle boit son thé dans l’avion qui l’emmenait à Rostov-sur-le-Don, Anna s’empoisonne. Elle vient juste de s’engager dans de nombreuses affaires, telle que la défense des victimes de la guerre en Tchétchénie. Elle avait participé aux négociations contre la prise d’otages du théâtre rue Melnikov, en 2002. Les analyses de sang ayant été perdues « par mégarde », la nature du poison n’a jamais été connue. La journaliste considère avoir été victime des services spéciaux, voulant à tout prix l’empêcher de se rendre à Beslan.
Elle reçoit plusieurs primes durant sa vie : -Pen Club International (2002)
-Prix du journalisme et de la démocratie (2003, l’OSCE) -Prix Olof Palme (2004, doté de 50 000$) En 2006, le 7 octobre, jour de l’anniversaire de Vladimir Poutine, Anna Politkovskaïa est assassiné. On retrouve son corps dans sa cage d’escalier. On retrouva un pistolet, muni de quatre balles,