Pyrrhus apparait d’emblée comme un personnage puissant mais aussi comme un homme faible et amoureux. Dans un premier temps, le roi d’Epire prononce une tirade occupant une scène entière. Il monopolise le plus grand temps de parole affirmant ainsi son statut de « dominant ». De plus, il apparait comme un individu déterminé puisque son discours est dénué de point de suspension ou de toute marque de ponctuation qui pourrait traduire une hésitation : il est résolu. Il use de la première personne du singulier « je » tout au long du texte et désire ainsi s’imposer en tant qu’être en position de force. Il utilise des impératifs « demeurez » et « tournez » qui traduisent un ordre court et bref. Ainsi, le roi réduit Andromaque à son statut de prisonnière puisqu’elle se doit d’obéir. Dans un deuxième temps, Pyrrhus utilise une apostrophe « Madame » pour parler à sa captive. En conséquent, il lui parle avec respect. De plus, il emploi la deuxième personne du pluriel « nous » afin d’élever Andromaque au même plan gommant ainsi sa position d’infériorité face à lui. Pyrrhus semble vouloir ainsi les rapprocher et les unir par le biais ce cet us. L’euphémisme « Cessons de nous haïr » invite implicitement la prisonnière à aimer Pyrrhus. De plus, me parallélisme de construction « je vous » repris en début de vers met en lumière le fait qu’il soit prêt à tout les sacrifices afin de changer aux yeux de la femme aimée. Par ailleurs, un réseau isotopique de la souffrance se tisse à partir des termes suivants : « désespéré, souffrir, gémir, meurs ». Ils traduisent l’affliction de Pyrrhus.
De même, les assonances en « i » telles que « soumis, furieux, yeux » (v.975-976) expriment un son aigu et déchirant manifestant le désespoir du personnage. L’allitération en sifflante « désespéré, son sort, souffrir, incertitude » traduit le son d’un soupir mettant ainsi en évidence la souffrance du personnage. Enfin, il place trois pronoms personnels sur un même vers désignant respectivement