Andromaque etude v, 3
Objectif : La fin d’Andromaque est-elle digne des héros ?
I. Récit intensément dramatique : la mort du roi 1. Raconter la mort de Pyrrhus - Les règles classiques rappellent qu’il faut, en vertu de la bienséance, ne pas montrer la mort sur scène. C’est donc la parole d’Oreste qui vient rendre compte de cette scène (prétexte : la soumettre à Hermione qui l’avait commandée, promettant en échange de suivre Oreste en Grèce et de l’y épouser). - La mort est annoncée dès le début de la scène de façon elliptique tout d’abord « c’en est fait » v. 1493, puis par une périphrase « rend à l’autel son infidèle vie » (v. 1494) qui atténue la violence de la scène. - Puis, elle est répétée en des termes plus brutaux (v. 1495 « il est mort / Il expire »). Scène plus auditive que visuelle, qui force la représentation et met en relief l’éphémère moment du passage à la mort. (Moment très court s’il avait été représenté, ici évoqué à de multiples reprises (v. 1494-1495-1520), sur des tons différents, plus propice à exacerber l’émotion).
2. Scène terrifiante et pathétique - La mort racontée est pétrie de violence et de rage : ce sont les conjurés qui mettent à mort Pyrhhus. Ils agissent comme des fauves « cris de rage », se jettent sur leur proie, se disputent la gloire de le tuer, v. 1517. - Prosopopée v. 1507-1512 : on fait parler le mort, Pyrrhus. Les paroles avivent l’affront fait aux Grecs. Pyrrhus est grandi par cet engagement : il fait figure de roi qui affirme devant Dieu et ses ennemis ce qui est sacré pour lui. - Ménagement par l’énonciateur un changement de point de vue : on passe de celui d’Oreste à celui de Pyrrhus : v. 1515 Sentiment de celui qui est pris au piège et qui provoque de la compassion pour la victime.
II. Chute du héros, déchéance d’Oreste
1. Un meurtre sacrilège - La mission politique d’Oreste est un échec. Andromaque devient reine d’Epire, et Astyanax va grandir auprès d’elle, il est donc