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Analyse “Le Voyage de Gulliver”
“Soudain, sur une musique primitive, deux Lilliputiens font irruption sur la scène légèrement inclinée et la salle est déjà conquise : ce sont deux têtes humaines montées sur des mini-corps légèrement disjoints, des marionnettes hybrides. L'effet est immédiat, bluffant.” Un court extrait du témoignage écrit dans le journal Le figaro qui décrit parfaitement le début de la mise en scène Le Voyage de Gulliver. C'est un très beau spectacle …afficher plus de contenu…

Un seul personnage gardera sa taille humaine,
Gulliver, un chirurgien britannique naufragé sur l'île qui au milieu des petites marionnettes ressemble à un géant, mais en réalité, il avait sa taille naturelle. Toute l'histoire de ce petit monde évolue comme un jeu illusionniste. Au milieu du spectacle, la scénographie deviendra un grand château où des toiles peintes représenteront les différents décors.
Cette satire sociale est basée sur une libre adaptation du roman censuré de Jonathan Swift par Valérie
Lesort, réalisé par le tandem Christian Hecq et Valérie Lesort.
Grâce à un tour de passe-passe, le duo de metteurs en scène est parvenu à animer les Lilliputiens, …afficher plus de contenu…

Le geste est parfaitement maîtrisé. Le corps des marionnettes prend vie, tout en souplesse et légèreté. Les interprétations des acteurs passent par le son de leurs voix et l'expression de leurs visages. Chacun joue sur les tons, les mimiques et le regard.
Un roi gourmand, joyeux, docile, mais autoritaire. Un savant fou aux théories invraisemblables. Une princesse moderne, réfléchie et juste. Et surtout l’Impératrice, Cachaça, interprétée par Emmanuelle 3
Bougerol. Une épouse séductrice et espiègle qui offre à Gulliver un show dansant endiablé qui exprime à lui seul tout le piquant décalage de ce