Analyse l'autodafé
-L’épisode de l’autodafé est relaté deux fois par le narrateur en focalisation interne dans le chapitre VIII par Cunégonde, spectatrice de la cérémonie, qui en fera le récit. La dénonciation de l’intolérance, celle qui se nourrit du fanatisme religieux est un thème cher à Voltaire.
-Ce chapitre porte une sérieuse atteinte à la théorie de l’Optimisme car y meurent un grand nombre de victimes innocentes ( Les 4 condamnés – si l’on compte la fausse mort de Pangloss ( mal pendu ) – et les victimes des deux tremblements de terre ).
I. L’autodafé comme spectacle rituel :
1. La mise en scène :
a) Un spectacle :
-Champs lexical du spectacle
-Cadre spatial fonctionnant comme un décor
-Concentration des effets et rapidité des actions/rythme de la narration
-Absence d’analyse psychologique
-Narrateur spectateur et spectateur lecteur
-Les variations d’éclairage : les changements de points de vue
-Un regard d’esthète ( sermon très pathétique / Belle musique )
-Inflation des détails visuels et sonores fonctionnant comme des didascalies
-Un tempo alerte ( passé simple, indicateurs temporels, « et », ellipse )
-Une esthétique classique : économie de moyen/syntaxe épurée ( phrases juxtaposées ou coordonnées, rôle du « et » )
b) Une scène carnavalesque :
-Costumes et déguisements : Mitres en papier : Privées de solennité.
-Renversement carnavalesque : Les diables n’ont ni queues ni griffes comme la cérémonie n’a ni queue ni tête ; flamme renversées (renversement)/flammes droites.
-Procession religieuse : Sorte de défilé carnavalesque.
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