Analyse de la nouvelle vieille de marguerite de navarre
Présentation générale :
Marguerite de Navarre (1492-1549) = sœur de François Ier. Sympathisante de la Réforme et des idées évangélistes. Elle doit quitter la Cour après l’affaire des Placards (1534 : on placarde sur la porte du roi à Amboise des thèses prônant les idées réformées). Auteure de L’Heptaméron (<
Décaméron de Boccace XIVe s.), publication posthume en 1559 : 10 conteurs racontent chacun une histoire sur une journée. …afficher plus de contenu…
Proposition de problématique :
En quoi cette nouvelle comique est-elle chargée d’une visée satirique moins à l’égard de la naïveté des vieilles dévotes qu’à celui de la cupidité des hommes d’Eglise.
Composition du passage :
- Titre.
- L.1-6 : situation initiale
- L.6-11 : élément perturbateur : arrivée de la vieille.
- L.11-13 : péripétie : la vieille brûle le soudard.
- L.13 à la fin : résolution et situation finale : le faux miracle
Analyse linéaire :
1) Le titre :
Titres des nelles de l’Heptaméron = titres de chapitre des O. narratives aux 16ème, 17ème siècles : petit résumé du récit qui en donne le thème. Ici, thème semble être la naïveté « simplicité » d’une vieille et la grossièreté sous-entendue d’un soldat « qui dormait en un sépulcre ». Le titre …afficher plus de contenu…
On favorise ainsi l’identification qui sera faite. Cette identification est même faite au départ par le soldat lui-même avec la tournure comparative « garder le Sépulcre, en dormant comme les autres, auprès desquels il se coucha ».
C’est pourquoi son arrivée, même si elle est introduite comme un élément perturbateur avec la formule traditionnelle « un jour », peut être incluse dans la situation initiale, puisque très vite le soldat fait partie du décor. D’ailleurs, ce soudard n’est pas autrement décrit : valeur générale, impersonnelle, ce pourrait être n’importe quel soudard.
Association comique entre « se promenant ds l’église » et « lui prit envie de dormir ». Soldats présentés comme des êtres peu soucieux du sacré, ce que confirme la suite. Il s’agit en effet