Analyse d'image david
L’œuvre à analyser est une huile sur toile, achevée en 1784 par l’artiste français Jacques-Louis David, intitulée « Le serment des Horaces ». Il s’agit d’un tableau de grand format (330x425cm) qui est conservé au musée du Louvre, à Paris. Louis David étant considéré comme le chef de file de l’Ecole néoclassique, dont il incarne le style pictural, ainsi que l’option intellectuelle, on comprend que cette œuvre se rattache au Néoclassicisme. Le tableau auquel on le rapproche le plus souvent est « Le sacre de Napoléon », une œuvre tout à fait remarquable pour son réalisme. Le peintre était fortement influencé par l’artiste Nicolas Poussin qui, lui, appartenait au courant classique. Et au contraire, avait un art bien différent de François Boucher, peintre de la même époque, rococo, qui lui, peignait plutôt des scènes galantes. Car le Néoclassicisme est un style qui s’exprime en réaction au Rococo, style aristocratique, qui révèle un goût pour la beauté, la sensualité, le galant, qui s'harmonise à une vie désinvolte, agréable et amoureuse de la nature. Lé néoclassicisme lui, cherche à substituer à la sensualité qui émanait du style rococo un style simple, solennel et moral dans le choix de ses sujets, grâce à des thèmes historiques, mythologiques, ou religieux, des sujets nobles où l’on trouve morale, rigueur, réalisme. Et nous allons voir en quoi cette œuvre est caractéristique de ce courant en étudiant le contenu narratif du tableau, puis en analysant la technique. Pour ensuite situer l’œuvre, et voir son intérêt. (Corneille en a tiré une tragédie célèbre "Horace" 1640) En connaissant l’histoire de ce tableau, on retrouve tout ce qui caractérise le néoclassique. Il s’agit déjà d’un thème historique, d’une légende romaine dans laquelle on reconnaît cette idée de courage, de rigueur. On perçoit ce sérieux en contraste avec les scènes galantes du Rococo. Mais ce sérieux, on ne le trouve pas seulement dans l’histoire du tableau.