Analyse c'est pas moi je le jure
D’après Léon, un seul doigt posé sur son front par un abbé lui permettrait sa conversion à la religion. Après avoir rencontré plusieurs abbés, celui-ci réalise qu’aucun ne perçoit sa détresse. Il se dit déçu et se met en conflit avec Dieu. La religion est donc particulièrement importante pour Léon. Lorsqu’il était à l’hôpital, celui-ci souhaitait ardemment qu’on retire la croix du Christ dans sa chambre. Cela signifie que Léon n’a pas besoin de Dieu même dans les moments difficiles. Il n’a pas pu lui venir en aide au moment où l’être le plus cher de sa vie l’a abandonné. Seul le retour de ses parents ensemble lui permettrait une réconciliation avec Dieu.
Nombreux étaient les lecteurs qui présumaient que Léon était un jeune enfant troublé, atteint d'une maladie mentale. C'est pourquoi le cinéaste a adapté le personnage de Léon dans un milieu aussi différent pour le mieux comprendre. Léon vit dorénavant dans une famille nucléaire, contrairement au roman, il n'a plus de sœur. Cette absence féminine perturbera Léon au point de vue émotionnel. En effet, son frère et son père ne le soutiennent pas autant que l'aurait fait sa mère ou sa sœur, Marguerite. Il va donc combler ce manque d'affection chez sa nouvelle complice, Léa. En revanche, Léon ne parvient tout de même pas à oublier sa mère telle qu'il a su le faire dans le roman. Par exemple, aussitôt qu'il fut seul dans sa chambre d'hôpital, il a lancé un appel en Grèce à l'aide de son