Analyse sophaletta
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Les larmes de la Tsarine est une œuvre complexe à analyser du point de vue de la richesse de sa narration : l’utilisation des couleurs, la superposition des cases, le jeu des bulles en tout ce qui doit à voir avec la forme et la taille des mots dans les dialogues et les plans utilisés pour donner l’importance à un moment donné, entre autres. Erik Arnoux utilise tous ces outils qui viennent d’être mentionnés dans la planche de la page trente de ce récit.
Le jeu des cases introduise un axe dramatique à la scène en donnant plus d’action si l’on la compare avec une planche plus «organisé». Il y a deux parties dans cette page-là : la première qui va jusqu’à la cinquième case et prend la moitié de l’espace; et la deuxième dans la partie inférieure. La différence entre l’une et l’autre on peut l’identifier à partir du changement de la perspective : la première c’est plus verticale et il semble que le temps ne passe pas, il y a une pause et un suspense qui accompagnent les trois premières vignettes. La deuxième, en étant plus horizontale reprend l’action et on peut dire que chaque case marque un temps qui va vite et qui donne l’impression d’un événement inévitable.
La première case fait semblance à une immensité, un paysage où l’humain peut se sentir minuscule et dont la porte semble être inaccessible. Le lecteur reste avec une sensation d’impuissance qui agrandisse dans la deuxième case. Si l’on en analyse la bulle, on peut presque entend le volume de la voix de Miss Mc. Daniels et le désespoir avec lequel el cogne la porte. La taille des mots et la forme de la bulle coupe la séquence des dialogues, donc il montre une différence qui est très palpable au moment de la lecture.
L’auteur aussi utilise des idéogrammes comme on voit avec les gouttes de transpiration dans la petite case bleue qui se juxtapose dans la partie supérieure droite de la page. Cela nous approche un peu plus à la réalité de cet univers et nous laisse avec