Analyse littéraire Cantouque des racines
Tout d’abord, le rapport au Québec est démontré par le rapport au lieu. Ainsi, ce champ lexical contribue à cela : « sans héritier sans descendant sans suite sans lignée sans branche et sans progéniture » (L. 9 et 10). Gérald Godin met l’accent sur le fait qu’il n’aura pas de descendant, ce qui l’attriste énormément. Tous les mots de ce champ lexical illustrent le vide qu’il ressent. Aussi, l’auteur se compare à un arbre. Comme il n’aura pas d’héritier, il insiste sur le fait qu’il est un arbre sans branche. Il s’exprime d’une façon qui fait croire que c’est la fin de son arbre généalogique. Il fait donc un parallèle avec son arbre généalogique et l’arbre fictif qu’il croit être. En plus, cet extrait renferme un deuxième procédé : la répétition. Le mot « sans » est répété à moult reprises, ce qui symbolise le désespoir, la tristesse et le vide qu’éprouve l’auteur par rapport au fait qu’il n’a pas d’enfant. Par ailleurs, Gérald Godin est très fidèle à sa patrie et cet extrait l’évoque parfaitement : « je veux m’inscrire dans mon lieu terre humus et sol tombe des vieux » (L. 6 à 8). Cette syllepse emploie le terme « s’inscrire » de deux sens. Le premier étant le sens concret, l’extrait le dit : « sol tombe des vieux ». En d’autres mots, Gérald Godin exprime son désir d’être, lorsqu’il sera décédé, enterré au Québec, qu’il considère non seulement comme sa patrie, mais comme sa maison. Le deuxième sens de la syllepse est le sens littéraire. L’auteur affirme qu’il voudrait faire partie de l’histoire du Québec et être inoublié. Il voudrait être reconnu par les Québécois avant de mourir. Donc, cette syllepse met bien