ANALYSE DU CHAPITRE XIX DE L’INGÉNU

Durant le siècle des Lumières, de grandes injustices ont été commises de la part de l’Église et de l’État. C’est à cette même époque que les pouvoirs religieux et politiques ont atteint leur paroxysme en France. C’est pourquoi plusieurs membres haut placés de ces sphères sociales ont abusé de leur pouvoir. Plusieurs philosophes ont tenté de dénoncer ces abus de diverses manières avec leurs idées avant-gardistes. Cela se reflète notamment au chapitre XIX du roman intitulé L’Ingénu (1767) qui a été écrit par Voltaire. Ainsi, lors de cet extrait, mademoiselle de saint-Yves a été prise d’immenses remords à cause d’un ministre qui lui a demandé des faveurs sexuelles en échange de la libération de son mari. Au cours de ce même chapitre, il sera donc question de la honte qu’a éprouvée la belle Saint-Yves lors de sa réunion familiale ainsi que de la maladie que celle-ci développa à la suite de ses remords.

Pour commencer, mademoiselle de Saint-Yves a ressenti beaucoup de culpabilité au cours des retrouvailles familiales puisqu’elle a été forcée de tromper son amant avec un ministre influant durant son voyage à Versailles pour pouvoir le libérer. Son malaise se reflètera principalement lorsque l’Ingénu et elle s’accrocheront du regard au début de la rencontre familiale. Cependant, ceux-ci n’auront pas du tout la même expression: « On voyait éclater la satisfaction, la reconnaissance, sur le front de l’un; l’embarras était peint dans les yeux tendres et un peu égarés de l’autre. On était étonné qu’elle mêlât de la douleur à tant de joie. » (p.79) À la première phrase de l’extrait précédent, il est possible d’apercevoir un parallélisme. Ainsi, d’un côté il y a la satisfaction de l’Ingénu qui se sent soulagé et heureux d’être revenu à son foyer en compagnie de son ami Gordon et de l’autre, il y a la belle Saint-Yves qui est embarrassée de la reconnaissance que son amant lui porte. De plus, à la seconde phrase de la citation, il y a