Analyse du poème "je vis je meurs" labé
Ce poème a été écrit par Louise Labé, artiste française née en 1524 et décédée en1566. Issue d’un milieu bourgeois, elle tombe amoureuse à 16 ans, mais cet amour s’avère malheureux, et demeure à l’origine de nombreux poèmes, et probablement celui-là.
Entre 1545 et 1555 elle publie « Elégies et sonnets », œuvre dans laquelle figure ce poème, communément appelé « je vis et je meurs », reprenant les premiers mots du sonnet.
Huitième des 24 sonnets, c’est un poème en décasyllabes, à rimes embrassées dans les quatrains puis croisées ou plates dans les tercets. C’est un sonnet porté sur l'amour passion, mais aussi l'amour dépendance. Il dépeint la vision vertigineuse des tourments de l’amour à travers une structure parfaite qui surmonte les contraintes de la forme fixe du sonnet, et demeure alors au service de son thème, c’est à dire les contraintes de la passion amoureuse. Il se compose de deux quatrains et tercets avec une forte articulation au vers 9, vers central qui fait le lien entre quatrains et tercets.
LECTURE.
Nous pouvons distinguer deux mouvements majeurs au sein de ce poème : • La première comprend les vers de 1 à 9, c’est-à-dire les deux quatrains, et propose une énumération des effets de la passion sur l’esprit, et le corps. La poétesse nous plonge au cœur de son moi intérieur, au beau milieu de ses émotions et de leurs caractères contradictoires sans que la cause directe de ce tourment ne soit révélée. Dans les 2 quatrains, le « je » domine. • La seconde partie s’étend du vers 9 jusqu’à la fin au vers 14, cela correspond aux deux tercets. La rupture que constitue le vers 9 réside dans le fait que le nom du coupable est désormais divulgué, l’Amour. De plus, les deux tercets ont une unité de thème : les erreurs de l’amour où le « Je » est victime de cet amour. Contrairement aux deux quatrains, dans les 2 tercets le « il » domine. Enfin, le dernier vers montre un retour au départ, c’est un poème circulaire.