Analyse du personnage du vieil Horace dans HORACE de Corneille
Première partie (caractère intransigeant du vieil Horace) :
En tout premier on peut constater qu’il n’y aucune exclamation ni interrogation dans tout ce monologue. Cela traduit un personnage qui sait ce qu’il veut et où il va. En effet il semble avoir déjà pris sa décision. Il restera toujours inflexible et impitoyable sur ses obligations. On peut mettre en évidence le caractère intransigeant du personnage du vieil Horace, en effet il semble insensible, invulnérable et intouchable. A travers les vers 9 à 12 :
« Je ne sens point la douleur qui tourmente
Sabine comme sœur, Camille comme amante.
Je puis les regarder comme nos ennemis,
Et donne sans regret mes souhaits à mes fils. »
JE NE SENS POINT il n’éprouve aucun sentiment, aucune sensation. Il est donc insensible, intransigeant.
JE ne sens point/ JE puis les regarder : JE est sujet il est le centre de ces vers et relègue Sabine et Camille au second plan malgré ce qu’elles sont en train d’endurer. C’est lui qui décide et il fait de lui un exemple, on ne doit point laisser ses sentiments prendre le dessus sur son devoir. et donne sans regret mes souhaits A MES FILS : A MES FILS est complément du groupe nominal mes souhaits : encore une fois il se met en position de supériorité même envers ses fils. La répétition de « mes » renforce le fait qu’il veuille soutenir ses fils et rien que ces fils.
DOULEUR QUI TOURMENTE la place du verbe tourmenter à la fin du vers renforce la puissance et la signification de ce verbe. En effet c’est une grande souffrance qui harcèle Sabine et Camille. Donc on peut dire que malgré tout ce qu’elles subissent il reste intraitable comme le montre le vers 11 :
« Je puis les regarder comme nos ennemis ».
Dans ce vers JE est sujet ; LES désigne ici les Curiaces et est COD, ce qui montre qu’il se place en position de supériorité et que les Curiaces y sont soumis, il les domine.
Il compare aussi les Curiaces à leurs ennemis alors que l’un d’eux est le