Le fantastique est un genre narratif qui est né au XIXe siècle, mais il a seulement connu un essor dans les années 1830 en France. À cette époque les textes étaient très censurés, alors au tout début le fantastique était utilisé pour revendiquer l'autonomie littéraire. En effet, les auteurs étaient capables d'écrire de textes qui projetaient des idées choquantes (pour l'époque) en les expliquant par la folie ou tout autre phénomène surnaturel. Guy de Maupassant l'un des maîtres de ce genre littéraire. Cet auteur a marqué la littérature française par son incroyable maîtrise stylistique. Maupassant a écrit six romans. Le Horla ,écrit en 1887, est l'une de ses œuvres fantastiques les plus connues. Il existe deux versions du Horla cependant les lignes qui suivent porteront uniquement sur la seconde version, soit celle écrite sous forme de journal inachevé. L'analyse qui suit traitera des éléments qui font en sorte que le Horla est un récit fantastique. Premièrement, il sera question des émotions ressenties par le narrateur. Deuxièmement, le thème de l'intrusion dans le récit sera abordé.
Pour commencer, plusieurs aspects importants du fantastique reposent sur les sentiments. La peur et l'angoisse caractérisent les récits fantastiques, car quand l'irrationnel se mêle à la vie réelle, les personnages ressentent des émotions angoissantes. Dans le Horla le narrateur ressent de la peur. Notamment, cet extrait démontre la frayeur que ressent le personnage: « J'ai vu.. . j'ai vu... j'ai vu!... Je ne puis plus douter... j'ai vu!... J'ai encore froid jusque dans les ongles... J'ai encore peur jusque dans les moelles... j'ai vu!...» (p.72). Cette hyperbole a pour effet d'amplifier le sentiment de peur, car réelle ment le narrateur ne peut pas avoir peur jusqu'a sa moelle. Par contre, cette figure de style démontre d'une façon imagée qu'il a peur jusqu'au plus profond de son être. Alors, à n'en pas douter le narrateur craint la chose inconnue qu'il vient de percevoir. Il