analyse de pratique
C’est ma première semaine et je travaille l’après-midi. La distribution des médicaments faite avec l’infirmière, j’effectue les changes avec l’aide soignante. Je ne suis pas encore très à l’aise. Bien sûr, nous avons eu un cours théorique sur le déroulement d’une toilette au lit, d’un change. Mais j’ai beau avoir mes fiches en tête, je n’ai en moi ni les gestes, ni la dextérité nécessaires. Je sais que pour que les différents critères de ce soin soient correctement maîtrisés, il va me falloir de l’entrainement.
Les gestes sont nouveaux, et ce sont de premiers contacts intimes avec les patients. Dans les premières chambres où nous effectuons le change, j’observe la technique de l’aide soignante. J’aide à manipuler le patient, je le sèche, j’aide à mettre la couche propre, mais ce n’est pas moi qui passe le gant de toilette. Puis nous arrivons dans la chambre de monsieur M.
Ce monsieur est un patient en fin de vie. Il ne semble plus réagir à ce qui l’entoure. Il est alité toute la journée, est oxygéno-dépendant, sa nutrition est parentérale. Nous commençons le change, c’est à moi de m’occuper de sa toilette intime. Après l’avoir complètement mis à plat sur le matelas nous défaisons sa couche et procédons au soin. Du fait de sa nutrition par voie intraveineuse, ce patient n’a pas ou peu de selles. Or, lorsque nous le mettons sur le côté afin de procéder à la toilette de ses fesses, un petit écoulement fécal est présent. J’effectue alors les gestes, avec lenteur, certes. Je garde en tête les consignes de toujours aller du plus propre