Analyse de pratique

Je suis en première année à l’institut de formation en soins infirmiers; mon premier stage se déroule sur 5 semaines au sein de l’Association régionale d’aide au infirmes moteurs cérébraux et polyhandicapés, au niveau de la maison d’accueil spécialisée qui est ouverte aux hommes et femmes de plus de 18 ans atteints d’une infirmité motrice d’origine cérébrale, sans déficience mentale grave, nécessitant une tierce personne pour la plupart des actes de la vie quotidienne, une surveillance médicale et des soins constants. Cette structure est composée de 3 unités : 1, 2 et 3 dans laquelle j’ai été affectée du 4 novembre au 6 décembre 2010. L’unité accueille 10 résidents.
Dès le début du stage, une résidente, âgée de 19 ans, dépendante pour tous les actes de la vie quotidienne, a refusé les soins que je lui proposais, tels que les soins d’hygiène, l’habillage, la mise aux toilettes ainsi que la gestion des repas. Elle l’a exprimé très clairement : « Pas toi ». J’ai accepté son refus et suis sortie de sa chambre. A plusieurs reprises durant la semaine je lui ai dit que si elle avait besoin de quelque chose, elle n’avait qu’à demander. Sa réaction m’a étonnée parce qu’aucun autre résident n’avait exprimé ce refus et je me suis sentie exclue d’une relation de soins. Certes je venais d’arriver et je lui proposais de participer à un moment d’intimité, elle a ses habitudes de vie, l’habitude du personnel employé à la MAS, ses repères. Au fil du temps j’ai pu constater que ce n’était pas réellement ma personne qui la dérangeait mais plutôt le fait que je porte « l’étiquette » de stagiaire en formation. J’en ai donc discuté avec l’équipe qui m’a expliqué que cette résidente refusait tous soins prodigués par des stagiaires.
Etait-ce un manque de confiance ? La peur que cela ne se déroule mal ? Je ne lui ai pas reproposé de soins par la suite, cependant dès qu’elle sonnait j’allais voir ce qu’elle voulait par sécurité.
Pour qu’un soin puisse être