Analyse de perceval ou le conte du graal, de chrétien de troyes
Des pages 78 « Mais alors deux autres... » à 80 « agréable et savoureux. »
Pour commencer, il s’agit d’un extrait de « Perceval ou Le Conte du Graal » écrit en vers par Chrétien de Troyes entre 1182 et 1190, mandaté par son mécène, le comte Philippe de Flandres, et resté inachevé car son auteur est mort avant d’avoir fini son récit.
Ce passage se situe vers le milieu du roman, après un premier élément perturbateur : le héros, Beau Fils, a été élevé à l’écart du monde et après sa découverte des chevaliers, il désire en devenir un. Malgré les réticences de sa mère, il s’en va au château du Roi Arthur, à Carduel, y défie le chevalier Vermeil et gagne ses armes, ses habits et son destrier. Il part, reçoit tout d’abord l’hospitalité chez Gornemant de Goort, qui lui apprend l’art de la chevalerie, le maniement des armes et l’adouble le jour de son départ, car le jeune homme a l’intention de retrouver sa mère, qu’il craint être morte à son départ. Après une longue chevauchée, il arrive à un autre château, Beaurepaire, qu’il délivre de ses assiégeants et gagne l’amour de la jeune fille des lieux, Blanchefleur. Il repart, poursuit sa route une journée entière et arrive au bord d’une rivière. Il voit alors une barque avec deux hommes dont l’un est en train de pêcher et se renseigne : on ne peut pas traverser mais ils lui proposent de l’héberger et lui indique le chemin. Arrivé au haut d’une colline, il ne voit pas tout de suite une tour, au fond d’un val. Il entre par le pont-levis déjà abaissé, laisse son cheval et ses armes, arrive dans une salle carrée étrange où un noble vieil homme est couché. Ils se saluent, se parlent et Beau Fils reçoit une épée unique. En continuant leurs discussions, arrive un jeune homme portant une lance dont la pointe saigne. Beau Fils est émerveillé mais n’ose pas poser de questions. Dans ces quelques pages, le cortège continue : deux autres jeunes gens