Analyse de « les femmes » d’apollinaire
938 mots
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« Les femmes » d’Apollinaire est un poème d’opposition et de cycles. Dans ces vers, Apollinaire parle des femmes de la maison d’un vigneron. Dans la nuit d’hiver sauvage, elles causent dans la maison des choses domestiques et de la vie quotidienne. On aperçoit les thèmes opposés, comme la vie et la mort, et le sauvage et le domestique, parmi d’autres thèmes. La voix narrative des strophes alterne entre un narrateur de la troisième personne omnisciente qui décrit, au passe simple et à l’imparfait, les activités sauvages naturelles hors de la maison, et une transcription de la conversation des femmes dans la maison. La structure du poème se situe entre la traditionnel et le moderne. Apollinaire emploie les strophes régulières, toutes de quatre vers. Les strophes sont arrangées en rimes embrassées. Mais le poète est aussi moderne. Les vers varient en nombre de syllabes, entre 11 et 13, sans dessin fixe. Sa liberté avec les règles de versification montre un trait de la modernité. La première strophe commence avec un vers de narration qui nous situe au milieu du poème : « Dans la maison du vigneron les femmes cousent » Les trois vers qui suivent sont la conversation des femmes. Tandis que le narrateur dit que les femmes cousent, on a le sens que l’activité la plus importante dans la maison est de causer , pas couser( coudre ) , ce qui est suggéré par la similarité des mots. Elles parlent de sujets domestiques, immédiats : « remplis le poêle » et de la communauté : les voisins vont « enfin s’épousent. » Dans la deuxième strophe, il y a un rossignol aveugle dans une cage. L’auteur montre la nature diminuée et limitée par les humains. Les femmes parlent de comment un « cyprès là-bas a l’air d’un pape en voyage. » Comme le rossignol, la nature est placée dans un contexte humain. La mention d’un pape est aussi la première de plusieurs allusions à la religion dans le poème.