Analyse de lecture de "pauvre peit garçon" de dino buzzati
Analyse de l’acte de lecture de Pauvre petit garçon ! de Dino Buzzati.
« Capitaine Dolfi. » Les autres enfants ne l’appelaient plus Laitue ! Le frêle enfant au teint presque vert est enfin accepté par les autres enfants, grâce à son petit fusil flambant neuf ! Enfin, c’est ce qu’il croit… Jusqu’à ce qu’il comprenne qu’ils se sont tous joués de lui. Mais qui est donc ce pauvre petit garçon sans amis ? Buzzati cherche à préserver le suspense de l’histoire. Il tient le lecteur en haleine en lui dévoilant petit à petit des indices, mais celui-ci ne la découvre du petit héros qu’au dernier mot. Le lecteur compatit aux malheurs du pitoyable Dolfi… Jusqu’à découvrir qui il est vraiment. Dans l’analyse qui suit, cet effet et cette impression seront détaillés.
Un pacte se crée entre l’auteur et le lecteur : l’histoire doit être un récit de vie, son cadre est réaliste. Buzzati présente son héros de telle manière que le lecteur ne peut que lui témoigner de le compassion.
L’histoire est racontée par un narrateur externe omniscient, ce qui permet de parler des points de vue de plusieurs personnages : « Avec cette douloureuse relique à la main, saignant du nez, les genoux couronnés, couvert de terre de la tête aux pieds, il alla retrouver sa maman dans l’allée. « Mon Dieu ! Dolfi, qu’est ce que tu as fait ?» Elle ne lui demandait pas ce que les autres lui avaient fait mais ce qu’il avait fait, lui. Instinctif dépit de la brave ménagère qui voit un vêtement complètement perdu. Mais il y avait aussi l’humiliation de la mère… »
Le cadre du récit est réaliste : la scène se déroule dans un jardin public, près d’un fleuve. Grâce à la consonance des noms, on peut supposer que c’est en Allemagne, mais aucun nom célèbre n’est cité avant la fin…
L’évolution de l’histoire conserve le suspense tout en maintenant le lecteur en haleine en lui dévoilant quelques indices sur l’identité du héros : Laitue est le surnom que lui donnent les autres enfants.