Analyse de la symphonie n°6 "pastorale" beethoven
Beethoven avait une particularité : noter ses idées musicales dans un cahier. La première esquisse pour la Symphonie Pastorale a été retrouvée dans un cahier de 1803, aux côtés des thèmes de l’Héroïque et des débuts de la Cinquième Symphonie. Ecrites à la même époque (1806-1808), la Pastorale et le Cinquième furent jouées pour la première fois, ensemble, au même concert le 22 décembre 1808. Ces deux œuvres étaient si proches, bien que de style relativement dissemblable, qu’elles portaient leurs numéros inversés ; jusqu’à sa parution, la Pastorale fut la Cinquième Symphonie.
Cette Sixième Symphonie fut publiée en avril 1809 chez Breitkopf et Härtel sous le numéro d’opus 68, sous le titre suivant : « Symphonie Pastorale ou souvenir de la vie champêtre (plutôt expression de la sensation que peinture) ». Beethoven lui-même donne ce titre à cette page et la dédie aux mêmes dédicataires que la Cinquième, c’est-à-dire au prince Lobkowitz et au comte Razumovski.
En marge de ses esquisses, Beethoven note en 1808 : « la Symphonie Pastorale n’est pas un tableau ; on y trouve exprimées en nuances particulières, les impressions que l’homme goûte à la campagne ». Beethoven a donné également des titres à chacun des mouvements de sa Symphonie :
Premier mouvement : Eveil d’impressions joyeuses en arrivant à la campagne
Le thème-leitmotiv est l’une grande simplicité dont il semble que Beethoven ait emprunté la mélodie à un air populaire de Bohème (où le compositeur séjourna notamment pendant l’été de 1806, chez les Brunswick). La répétition continue de cette même formule mélodique assure une sorte de stabilité, sorte de paix profonde, qui contraste fortement avec le second thème, plus animé, plus allègre. Le développement répètera inlassablement une même formule rythmique, avant une réexposition puis une coda brève, toujours basée sur ce thème-leitmotiv.