Analyse chapitre 3 Gatsby le magnifique
A quoi tient l’originalité de la description de la soirée à laquelle se livre Fitzgerald au chapitre 3 (Gatsby le magnifique) ? Etudiez le jeu des sensations.
Dans ce début de chapitre, nous avons affaire à la description d’une soirée particulière chez Gatsby. Fitzgerald dresse habilement cette scène idyllique à l’aide de plusieurs procédés.
En premier lieu, l’auteur fait ressortir l’opposition entre les soirées « habituelles » que propose Gatsby et celle qu’il décrit par la suite. Pour cela, il va judicieusement jouer sur la valeur des temps.
En effet, il utilise l’imparfait d’habitude pour décrire ces soirées que l’on pourrait qualifier d’ordinaires « On entendait » ; il fait aussi ressortir cette sorte de banalité en ajoutant « pendant les nuits d’été » comme si ces soirées étaient tellement fréquentes qu’il était impossible ou même inutile de les différencier. Il nous décrit ces nombreuses soirées comme si elles étaient strictement identiques, il nous dévoile le déroulement habituel sans mentionner aucune différence : « En fin de semaine » ; « L’après midi » ; « le lundi » ; « Chaque vendredi … ». On comprend que ces soirées se répètent sans fin, semaine après semaine.
Le contraste entre ces nombreuses soirées identiques exposées au début de chapitre et cette soirée unique décrite ultérieurement est ainsi renforcé.
Dès lors qu’il décrit cette soirée, il utilise le présent pour nous montrer que cette nuit là est différente des autres. L’auteur, nous peint cette scène sans oublier le moindre détail, il énumère les préparatifs et les moyens financiers impliqués dans cette fête : il désigne l’orchestre par une « armée », il insiste sur la qualité et la rareté des mets et des breuvages : « Hors d’œuvres chatoyants ; « tous les alcools imaginables … extrêmement rares », il nous décrit également la vertu des meubles et de tous les objets présents : « un vrai bar, avec repose-pieds en cuivre ». Il complète la