Analyse Andromaque Acte I Scène 1
(vers 41), puis d’Astyanax, fils d’Hector (vers 71), enfin d’Andromaque (vers 74).
L’information essentielle porte sur le supplice supposé du fils d’Hector, remplacé par un autre enfant (73-76). La suite du discours d’Oreste relate la conférence entre Grecs pour déterminer l’ambassade d’Oreste.
On voit qu’Oreste est peu disert sur les événements troyens ; ils ne sont distillés que dans la mesure où ils le concernent directement. Pour l’information essentielle (la fausse mort d’Astyanax), Racine place un « j’apprends que… » dans la bouche d’Oreste pour relier, assez artificiellement, cette information au personnage (on ne saura jamais comment il l’a appris ! pourtant, un tel secret aurait dû être bien gardé).
L’amitié entre Oreste et Pylade est une donnée de la pièce ; elle est imposée dès le premier vers. Les références à un passé commun sont peu nombreuses et peu détaillées, mais il est clair que Pylade a été témoin des déboires d’Oreste à Sparte pour obtenir la main d’Hermione (vers 33) et qu’il a suivi son ami dans de nombreux voyages (vers 43-44). Séparés il y a « six mois » par une tempête en vue des côtes d’Épire, les deux amis ne se sont pas revus. Cela permet à Pylade de décrire une situation présente qu’Oreste ignore partiellement.
Oreste et Hermione sont cousins germains, et doublement, puisque leurs pères sont frères, leurs mères sont sœurs. Mais cette information est trop connue du public cultivé de l’époque pour que Racine la répète. En revanche, l’auteur insiste sur les mépris d’Hermione envers son soupirant et sur sa tentative de séduire Pyrrhus (vers
50, terrible). Ainsi l’indifférence d’Hermione envers Oreste et son amour pour Pyrrhus
(jamais clairement