Amour platonique
J’ai cru reconnaître l’Amour
Mais il ne m’a pas reconnu
J’ai cru inspirer l’Amour
Mais lui ne m’a pas retenu
Et je vois le temps qui fuit
Égrainant les années
Comme le pieu psalmodie
Caressant son chapelet
Des ans, je sens les ravages
Si fier et arrogant naguère
Déçu et amer avec l’âge
Derrière les sourires, la misère.
Sans doute la vie m’a-t-elle trop gâtée
Sans doute n’ai-je pas su le lui rendre
Est-ce une raison pour m’accorder
Ce qu’elle s’empresse de me reprendre
J’ai cru reconnaître l’Amour
Mais il ne m’a pas reconnu
J’ai cru inspirer l’Amour
Mais elle ne m’a pas retenu.
Christophe AILLOUD
Amour platonique
Si j’avais une guitare
Je l’aurais fait hurler
Mais je n’ai qu’un miroir
Où je vois les larmes couler
Peut-être trop sentimental
Peut-être trop écorché vif
Mais j’ai le cœur animal
Dont les pleurs sont les riffs
Il n’y a que le cinéma
T’ai-je dit, qui me fasse pleurer
Il n’y avait que le cinéma…
Avant de te rencontrer
Que voilà des propos peu virils
Pour un homme de cinquante ans
Mais j’ai gardé l’âme juvénile
Et la sensibilité d’un enfant
Un vieil enfant…
Un vieux garçon ?
Je ne laisserai pas le temps
Faire de moi un… vieux glaçon
Je suis tombé en amour malgré moi
Je l’affirme et ose le clamer
Et aux frontières de l’émoi
Je n’ai rien d’autre à déclarer
Amour purement platonique
J’ai choisi de l’accepter
Mais à Platon je fais la nique
Je ne le laisserai pas décider
J’ai troqué l’amour pour l’amitié
Avais-je vraiment le choix ?
Allais-je te laisser t’éloigner
Quand je suis si bien avec toi ?
Mais je garderai l’espoir
Jusqu’au bout de l’ennui
Et si l’avenir devient trop noir
Je partirai seul dans la nuit… Christophe AILLOUD ( paru sous forme de vidéo: la minute de Tofe, sur Facebook