Amitié
Coline CUAU
Lycée Henri IV
« Comment en est-on arrivé là ? ». Aujourd’hui, la question se pose encore. Comment a-t-il été possible, pendant près de 10 ans, de tuer froidement des milliers d’individus et de calculer leur mort sans que personne ne réagisse ? Comment a-t-il été possible d’arriver à un tel point de négation de l’autre ? Entre 1939 et 1945, plus de 1,5 millions d’enfants sont morts dans le système concentrationnaire nazi, gazés, morts de faim, d’épuisement, de maladie, de coups. Cette situation montre le système dans l’intégralité de son horreur, horreur travaillée et organisée ; tout d’abord, par l’organisation de la déportation : qui déporter, pourquoi et comment ? Ensuite, par les conditions de vie de ces enfants et de ces adolescents dans les camps. Enfin, par les marques laissées dans les mentalités.
Il existe trois raisons pour la déportation : être juif, être tzigane, ou être opposé à la politique menée par le gouvernement allemand. La déportation de personnes juives est fondée sur un antisémitisme profond et avoué, qui constitue l’une des bases du nationalisme de puissance allemand. Les juifs sont considérés comme une « race impure », cause de tous les maux du pays. On les accuse d’être capitalistes lors du krach de 1929, puis communistes quand Hitler arrive au pouvoir. Ainsi, la déportation massive débute par la déportation de juifs. En France, jusqu’en 1942, les enfants sont épargnés. Cependant, en décembre de la même année, Laval propose, dans un élan de zèle auprès du gouvernement allemand, de faire également déporter les enfants de moins de 16 ans. C’est ainsi que, à partir de 1943, arrivent à Drancy près de 4000 orphelins juifs qui sont ensuite déportés vers l’est. Similairement aux juifs, les tziganes se font déporter pour « comportement associable ». N’appartenant pas fixement à une nation, ils sont considérés par le gouvernement nazi comme « parasites ». Des familles entières