Ambitions du congrès de vienne
La Russie et la Prusse ont des visées expansionnistes tandis que le Royaume-Uni et l'Autriche cherchent la restauration de l'équilibre4. Le rêve séculaire du gouvernement russe de se rapprocher de l'Europe occidentale, nécessite l'annexion d'une grande partie de la Pologne, au détriment du royaume de Prusse dans l'hypothèse où ce royaume ne parviendrait pas à annexer des territoires en Europe centrale. La Russie se verrait bien présider une fédération européenne et devenir de ce fait le géant européen. La Russie est tentée de démembrer l'Empire ottoman afin de se rapprocher des détroits du Bosphore et des Dardanelles, solution qui offrirait l'accès à la Méditerranée, au grand dam de la marine britannique, maîtresse de cette mer. De plus les Russes mènent une politique très active dans le Pacifique, dont ils sont riverains en Sibérie et en Alaska. Le Royaume-Uni veut conserver la suprématie maritime acquise pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire, cela suppose le maintien de la division de l'Europe, qui permet d'affaiblir les prétentions russes. Le Royaume-Uni est également favorable à un renforcement de la puissance de la Prusse en Allemagne qui ferait obstacle à l'influence russe en Europe. Russes et Britanniques sont en concurrence dans l'Empire ottoman et en Asie centrale avec l'avancée russe vers la mer Caspienne et celle des Britanniques en Afghanistan.
La Prusse et l'Autriche se disputent la suprématie en Allemagne. L'Autriche ne veut pas d'un agrandissement du royaume de Prusse, qui se ferait au détriment du roi de Saxe, fidèle allié de Napoléon Ier : la