Allah a-t-il sa place dans l'entreprise
Les musulmans sont confrontés à cinq situations
Dans leur livre « Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? », Dounia et Lylia Bouzar répertorient différents types de situations épineuses.
1. La cantine à deux vitesses
Officiellement tout va bien, mais un groupe doit manger des sandwichs ou se réchauffer des plats quand le reste de l'entreprise va à la cantine.
2. Le calendrier des jours fériés
On ne remet pas en question le calendrier des jours fériés bien que ceux-ci correspondent à des fêtes catholiques, mais les musulmans doivent poser des RTT ou des congés payés pour les fêtes musulmanes comme l'Aïd.
3. Le jeûne
Dounia et Lylia Bouzar écrivent :
« Pour certains, le fait que des salariés puissent bénéficier d'aménagements d'horaires pour pratiquer le ramadan est vécu comme une manipulation, (...) une sorte de stratégie pour acquérir plus de privilèges que leurs collègues. »
Le ramadan peut aussi affecter la perception que se font des supérieurs des capacités d'un employé (sera-t-il opérationnel s'il fait le ramadan ? ).
4. La prière
Alors qu'elle se situe sur le même plan que la pratique du ramadan pour le musulman, la prière en entreprise est vécue comme « prosélyte par nature », « comme un élément d'irrespect pour les non-pratiquants ». Pour que la prière soit tolérée, le salarié doit souvent se débrouiller et les lieux de prière être clandestins. Entendu en entreprise :
« Il n'a qu'à s'isoler tout seul comme celui qui s'isole dans une salle de réunion pour passer un coup de fil. »
5. Le foulard
« Les femmes voilées » sont perçues comme un groupe monolithique, avec parfois un amalgame