Alimentation en établissement clos
L’alimentation en établissement clos.
J’ai choisi de parler de l’alimentation en établissement clos pour mieux comprendre l’importance des repas dans ce type de structure. Sont-ils primordiaux aux yeux des résidents ? Sont-ils utiles à un équilibre psychologique ou à un rythme journalier ? Bien d’autres questions ont trouvé réponses lorsque j’ai pu pendant trois semaines m’immerger totalement dans ce genre d’établissement. J’y ai observé l’organisation de la cuisine centrale, l’équilibre alimentaire, l’hygiène et bien sûr le relationnel entre les Hommes et la nourriture.
Enfin j’ai constaté les différences fondamentales entre la société actuelle et cet établissement complètement isolé de l’extérieur, et en ai dégagé des différences importantes.
1. Présentation de l’établissement. 1. Organisation de l’établissement. J’ai été accueillie dans un centre de détention provisoire et plus précisément dans la maison d’arrêt des femmes de la ville de Fleury Mérogis. Il y séjourne en moyenne 500 femmes d’âge minimum de 14 ans. A chaque femme, lors de son arrivée, est attribuée une cellule qu’elle conservera le temps de son incarcération.
Différentes activités sont proposées aux résidentes :
-des cours qui sont donnés par des enseignants de l’éducation nationale (français, anglais, informatique, mathématiques…),
-sports, théâtre,
-des emplois rémunérés : à la lingerie, en temps que cuisinière, plongeuse, auxiliaire de ménage, et bien d’autres ateliers divers.
Je me suis donc intéressée aux femmes travaillant en cuisine.
1.2. La cuisine. 1. Organisation de l’équipe. Pour qu’une détenue puisse travailler en cuisine elle doit suivre les mêmes règles qu’une demandeuse classique d’emploi. Elle écrit une lettre de motivation accompagnée d’un CV. Ceux-ci sont tout d’abord lus par l’administration pénitentiaire. Une première sélection est effectuée. Les lettres de motivation et CV sont transmis au chef