Algerie
Difficile de surmonter les mémoires de tous les acteurs de la guerre. De Paris ou d’Alger, la guerre n’a ni le même visage ni le même nom. Les Algériens préfèrent notamment parler de guerre de libération.
Cinquante ans après la signature des accords d’Evian (18 mars 1962), il existe donc très peu d’ouvrages qui fassent consensus entre les différents acteurs, toujours prêts à se déchirer. Les conflits de mémoires sont à vif. Le réalisateur Gabriel Le Bomin et l’historien Benjamin Stora ont essayé de relever ce défi, celui d’une histoire qui rassemble. Une histoire à plusieurs voix. Le documentaire sera diffusé sur France 2 le 11 mars prochain à partir de 20h45.
Pour la première fois, la guerre d’Algérie racontée d’un seul trait et sous plusieurs angles. Guerre d’Algérie, la déchirure tente de prendre au corps huit années de guerre, avec le dessein de représenter tous les visages, tous les lieux et les crimes, d’un camp à l’autre.
Les deux volets du documentaire (55 minute chacun) s’articulent autour de l’année 1958. Une année centrale car elle signe le retour de l’homme providentiel. Le Général de Gaulle s’impose alors comme l’ultime recours pour sauver le pays. On peut voir les images de milliers de Français d'Algérie l'accueillir en héros le 13 mai 1958. Ils ne se doutent alors pas que le même homme sera à l’origine des accords d’Evian quatre ans plus tard.
Le documentaire se construit autour des faits historiques, auxquels se greffent les acteurs. Poignant, parfois