Alain philo
Introduction
Dans ce texte Alain cherche à donner une définition précise à la notion de conscience. Généralement la conscience désigne une faculté spécifiquement humaine par laquelle nous savons ce que nous faisons et pensons. Etant attachée à notre nature, l'opinion pense que cette faculté est innée et accompagne la moindre de nos actions. Or pour Alain, l'homme n'est pas toujours conscient de ce qu'il fait puisqu'il identifie la conscience à la réflexion. Ainsi nos attitudes impulsives comme nos actions habituelles sont-elles dépourvues de conscience. En cela, l'homme ressemble à l'animal. Pour nous amener à embrasser cette définition de la conscience, qui n'est jamais ouvertement déclarée mais simplement suggérée par la texte, Alain procède par élimination. Il étudie d'abord le comportement animal régi par l’instinct. Celui-ci est dépourvu de conscience puisque l’animal n’a pas de passions autrement dit d’intériorité. La conscience suppose donc l’existence de passions mais ce n’en est pas la l’unique condition. Bien qu’étant passionnés les hommes, en effet, ne sont pas non plus conscience. La conscience suppose donc la présence de passions mais aussi leur maîtrise et c’est en cela qu’elle est conscience morale. Alain nous montre enfin que cette cécité de la conscience ne touche pas uniquement nos actions impulsives mais également nos comportements culturels inspirés par l’habitude. Autant dire que pour l’auteur l’homme est très rarement conscient de ce qu’il fait. Pour Alain, La conscience ne serait donc rien d'autre que la réflexion, qui suppose une totale emprise sur ce que nous faisons et l’accès à la véritable humanité induirait des comportements pleinement conscients et responsables. Pourtant en identifiant ainsi conscience et conscience morale, Alain postule que la conscience n’est pas une faculté passive, pure observatrice des phénomènes qui l’agitent. Il pose au contraire qu’elle est activité et