Alain Fournier le Grand Meaulnes
« Meaulnes, pour la première fois, regardait en plein jour l'intérieur de la propriété. Les vestiges d'un mur séparaient le jardin délabré de la cour, où l'on avait, depuis peu, versé du sable et passé le râteau. À l'extrémité des dépendances qu'il habitait, c'étaient des écuries bâties dans un amusant désordre, qui multipliait les recoins garnis d'arbrisseaux fous et de vigne vierge. Jusque sur le domaine déferlaient des bois de sapins qui le cachaient à tout le pays plat, sauf vers l'est, où l'on apercevait des collines bleues couvertes de rochers et de sapins encore. »
Le Grand Meaulnes, Première partie, chapitre XV : La Rencontre
« Une longue maison rouge avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l'extrémité du bourg (...) cette demeure où s’écoulèrent les plus tourmentés et les plus chers de ma vie – demeure d’où partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, nos aventures. »
Le Grand Meaulnes, Première partie, chapitre I . Le PensionnaireRésumé du roman :
Le texte qui suit est extrait du résumé que Jacques Rivière a proposé à ses auditeurs, dans la conférence qu’il a prononcée à Genève en 1918 sur Le Grand Meaulnes.
François, quinze ans, narrateur du récit, est le fils de M. et Mme Seurel, instituteurs de Sainte-Agathe, en Sologne. Il fréquente le Cours Supérieur qui prépare au brevet d’instituteur. Un mois après la rentrée, un nouveau compagnon de dix-sept ans vient habiter chez eux. "L’arrivée d’Augustin Meaulnes fut pour moi le commencement d’une vie nouvelle" écrit François. La personnalité mystérieuse d'Augustin , que les élèves appellent bientôt "le grand Meaulnes", va troubler le rythme monotone de l'établissement scolaire et fasciner tous les élèves.
"Environ huit jours avant Noël", un élève doit aller chercher les grands-parents de François Seurel à la gare. M. Seurel désigne l'élève Moucheboeuf. Meaulnes se tait. Une conversation, après l'école, dans