Agnès l'école des femmes
Je commence à croire que lui paraitre aimable
Ne me garantisse que son humeur exécrable
Ses constantes menaces je ne puis supporter
Aller au couvent, ô je ne pourrai jamais
Bête et naïve, c’est ainsi qu’Arnolphe me désire
Dans le but de m’épouser, tel est son idée d’avenir
Durant ma jeunesse, vivant cette misérable vie
Oh ! Je n’ai connu rien d’autre que les ennuis
Danse et théâtre passionnément j’admirais
Mais je n’ai pu malheureusement qu’en rêver
Privée de tout, ainsi j’ai été éduquée
Mettre fin à ce calvaire est mon unique souhait
Que Dieu me pardonne encore si je lui avoue
Que ce pénible dialogue m'ayant mise à bout
L'idée d'une révolte ne m'est plus un sujet tabou
J'avoue ne pas toujours comprendre les usages
Mais pourquoi mon choix doit-il susciter l'outrage ?
Peut-être mon esprit n'est-il pas aussi vif
Par contre mon coeur est loin d'être aussi passif
Il remplace l'indécision en souhaits lascifs
Crée avec précision des objectifs massifs
En est Horace, le seul à y avoir sa place
S'il arrivait que les Arnolphes ne l'acceptassent
Parce que ne pas me marier les agace
Je demeurerai sourde à leurs sourdes menaces
Si vraiment comme ils disent ils veulent mon bonheur
Je ferai savoir à ces piètres sermonneurs
Que dans ce cas, celui-ci n'est pas dans leurs choix
Mais loin de moi l'idée d'outrepasser mes droits
Avant de créer un quelconque autre désarroi
Je tenterai d'expliquer une dernière fois
Une dernière fois à cet Arnolphe, sot et ingrat
Qu’Horace est et sera, mon seul et dernier choix
J’ai longtemps rêvé d’un amour simple mais parfait
Ah ! désormais, je sens l’avoir enfin trouvé
Arnolphe, nous parlons ici là d’un mariage
Un acte digne, menant nous vers un long rivage
Je parle d’amour, un grand mot qui nous entoure
Je parle de sentiments, l’amour dans sa définition
Je crierai un jour l’amour et ses plaisirs
En compagnie d’Horace, maître de mes désirs