Ce chapitre dresse le bilan des dernières évolutions macroéconomiques en Afrique et propose un certain nombre de prévisions pour les années 2013 et 2014. Il examine tout d’abord les conditions de l’offre et de la demande qui ont affecté la croissance sur le continent. Ensuite, il revient sur l’évolution des cours des matières premières et les pressions inflationnistes dans les différents pays, avant de discuter de la réaction monétaire et budgétaire à ces défis. Malgré une conjoncture internationale morose, les perspectives économiques de l’Afrique sont favorables. La croissance est restée diversifiée. La production pétrolière, les activités d’extraction, l’agriculture, les services et la demande intérieure ont servi de moteurs dans cette évolution et ont atténué les contrecoups négatifs des turbulences internationales. Mais dans certains pays, les mauvaises performances à l’export, ainsi que des tensions politiques et sociales, agissent comme un frein. En moyenne, et sans tenir compte des distorsions liées aux aléas du PIB en Libye.
Investissements étrangers, aide, transferts des migrants et recettes fiscales en Afrique
Les apports financiers extérieurs à l’Afrique ont battu des records en 2012 et devraient dépasser la barre des 200 milliards de dollars en 2013. Cette performance souligne l’importance croissante des investissements, de l’aide publique au développement et des transferts des migrants pour un continent en plein essor. Ce chapitre revient sur ces nouvelles tendances, qui représentent certes des opportunités pour l’Afrique, mais également des risques.
Trade policies and regional integration in Africa
La Chine, l’Inde et le Brésil consomment toujours plus de produits africains : pétrole, matières premières et produits manufacturés. Les économies émergentes s’imposent sur les marchés d’exportation africains, tenus jusqu’ici par l’Europe et les États-Unis. Le continent cherche également à renforcer son intégration régionale, pour élargir ses