Affaire calas
Sous le règne de Louis XV, le duc de Choiseul gouverna de 1758 à 1770. La politique de Choiseul était caractérisée par le laisser faire. En fait, Choiseul s’inclina devant la noblesse de robe, qui était prête à tout pour défendre ses privilèges fiscaux, et qu’il tenta d’amadouer en expulsant les Jésuites. La robe triompha. C’est dans ce contexte politique qu’intervint l’Affaire Calas: Jean Calas, un négociant protestant de Toulouse avait, pour préserver sa réputation, maladroitement tenté de dissimuler le suicide de son fils. Il fut alors accusé par ses concitoyens, d’avoir tué son enfant pour l’empêcher de se convertir au catholicisme. Il fut traduit en justice devant le parlement de Toulouse, condamné au supplice de la roue et exécuté en 1762. Voltaire s’empara alors de l’affaire, qui symbolisait pour lui l’erreur d’une justice totalement influencée par l’intolérance religieuse. Il hébergea la femme et les enfants du marchand, puis publia en 1763 un essai intitulé Traité sur la Tolérance. Il obtint finalement la révision du procès, prélude à la réhabilitation posthume de Calas en 1765. 2) Les faits
19 mars 1698: naissance de Jean Calas à Toulouse, de famille protestante; l’enfant reçoit quatre jours plus tard le baptême de l’Eglise catholique. 19 oct 1731: J. Calas épouse Anne-Rose Cabibel, protestante. Marchand lingier depuis 1722. Ils auront 4 fils (Marc-Antoine, Pierre, Louis et Donat) et 2 filles.