I) Les faits Jean Calas, âgé de 68 ans, exerçait la profession de négociant à Toulouse. Il était protestant ainsi que sa femme et tous ses enfants, excepté un, Louis. Il avait aussi chez lui une servante catholique. Un des fils de Jean Calas, nommé Marc-Antoine, était reçu bachelier en droit, mais les autorités ecclésiastiques lui refusaient le certificat nécessaire à sa soutenance. Il résolut de finir sa vie. Le 13 octobre 1761, le père, la mère, Marc-Antoine, Pierre et un ami de la famille, nommé Lavaisse, mangèrent ensemble. Après le souper Marc-Antoine se retira et lorsque Lavaisse voulut partir, Pierre et lui, étant descendus, trouvèrent Marc-Antoine pendu à une porte. L'attitude de la famille est suspecte, car celle-ci reconnaît, avoir détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter à ce dernier qu'il ne subisse pas le traitement infligé aux suicidés "le cadavre traîné face contre terre puis jeté aux ordures". La famille Calas, la servante catholique et Lavaisse furent emprisonnés. Le procès fut tenu à Toulouse sous la présidence du Capitoul David de Beaudrigue. Ce procès fut influencé par toute sorte de rumeur, en effet en très peu de temps, toute la ville fut persuadée que Jean Calas avait pendu son propre fils Marc-Antoine par haine contre la religion catholique, car celui-ci voulait se convertir au catholicisme mais son père s'y opposait. . Personne ne mène d'enquête afin de savoir si Marc Antoine avait vraiment l'intention de se convertir. Il est déclaré martyr (personne capable d'aller jusqu'à la mort pour sa foi) dans la pure tradition catholique. Treize juges s'assemblèrent tous les jours pour terminer le procès. Six juges persistèrent longtemps à condamner Jean Calas, son fils et Lavaisse à la roue et la femme de Jean Calas au bûcher. Les sept autres voulaient au moins qu'on examine l'affaire. Mais ce fut un juge favorable aux Calas qui forma la condamnation à la roue, Jean Calas est ainsi reconnu coupable