Adolphe de benjamin constant
Ce roman, « Adolphe » a été écrit en 1806 et publié en 1816 par Benjamin Constant (1767-1830), romancier, homme politique et intellectuel engagé français d’origine suisse. Celui-ci est un contemporain de Bonaparte et ses principales œuvres sont « Cécile », « Le cahier rouge » et « Adolphe ». L’œuvre de Constant appartient au courant du romantisme, apparu au XIXe siècle en France. Ce mouvement littéraire se caractérise par la volonté d’explorer toutes les possibilités de l’art afin d’exprimer ses états d’âmes.
L’extrait étudié met en scène Adolphe, un jeune homme en marge de la société, et Ellénore, son aimée. Celle-ci, victime de sa propre passion, souffre d’une maladie mortelle. Ce texte présente la culpabilité et le désespoir d’Adolphe face aux conséquences de sa lâcheté vis-à-vis d’Ellénore, pour laquelle il n’a éprouvé qu’une attirance passagère.
Comment l’auteur présente-t-il le cri de désespoir d’Adolphe face à la mort de sa maîtresse ?
Nous traiterons en premier lieu du désespoir d’Adolphe, puis de la façon avec laquelle il l’exprime, par son cri de douleur.
Le désespoir du héros est particulièrement mis en valeur car l’extrait est construit en deux parties : la maladie d’Ellénore et l’expression des sentiments d’Adolphe.
La maladie d’Ellénore est une maladie très implicite. Peu d’éléments décrivent ses symptômes physiques : « Ellénore s’affaiblit et dépérit », la maladie physique reste vague. En revanche l’auteur explique clairement la double maladie d’Ellénore : sa maladie physique et sa maladie morale. Celle-ci est particulièrement exprimé à la ligne 8 « l’âme froissée par le corps ».
Ellénore apparaît dans cet extrait comme victime de sa propre passion. Malgré son mal, sa « tendresse » pour Adolphe la maintient en vie : l’origine de sa maladie est ainsi son seul remède. Cependant la maladie d’Ellénore entraîne chez Adolphe une certaine fatalité : «j’étais déjà seul sur terre ».
La deuxième partie de l’extrait