Administration electronique et e-government: comment internet transforme nos services publics.
La révolution induite par l’apparition de l’informatique, et plus spécifiquement d’Internet, a bouleversé tous les secteurs de la société ; depuis la modification radicale de la structuration des activités des entreprises et la communication avec le client jusqu’aux mécanismes les plus intimes de création du lien social. Bon nombre d’institutions et de firmes jouissant d’un monopole ou de tarifs règlementés ont eu du mal à s’adapter à cette nouvelle façon de mener les affaires – sous-entendu, aux nouvelles possibilités offertes au client, citoyen ou consommateur de faire un choix entre la concurrence ou de s’inscrire dans le processus bureaucratique. Puisque c’est ici le point qui nous intéresse, il sera question des coûts et des bénéfices du passage à plus d’information pour le citoyen, de la profondeur de la refonte nécessaire aux institutions pour s’adapter aux nouvelles pratiques induites par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et des enjeux et controverses autour de la transformation des processus bureaucratiques et politiques. Avec l’avènement du concept d’Etat-providence (providential state) et l’entrée progressive des nouvelles habitudes, attentes et besoins que l’on réunit sous le terme de ‘société de consommation’, le comportement des administrés et ce qu’ils attendent des administrations publiques a petit à petit changé. De plus, la modernisation de nos sociétés, dont Internet est à la fois le moteur et l’achèvement le plus significatif de ces dernières décennies, conduit à une individualisation des entités sociales, en ce sens que l’individu ne se pense plus comme, avant tout, partie d’une communauté, mais maître de son destin et foyer de possibilités. Possibilités que l’Etat doit faire naître de la meilleure manière, d’où l’exigence d’un service plus proche du citoyen et du consommateur. Le rôle d’Internet dans ce