Adaptation cinématographique
Des mêmes auteurs
L’adaptation des oeuvres littéraires au cinéma date de ses débuts puisque les frères Lumière ont adapté Jules Verne. A l’apogée du cinéma muet, Shakespeare a été adapté à de nombreuses reprises. Le premier film de Sergio Léone, les derniers jours de Pompéi ( 1959), est adapté du livre éponyme.
Mais aujourd’hui, on ne parle plus que de cela : des best-sellers(Ensemble c’est tout Gavalda/ Berri, Da Vinci code Dan Brown/ Ron Howard,et si c’était vrai Lévy/Walters), des grandes oeuvres littéraires, et même des romans de gare font l’objet de nouveaux films plus ou moins réussis.
Les entrées en salle sont supposées suivre les records de vente, et l’appât du gain tente de nombreux réalisateurs même si le prix à payer pour acquérir des droits d’auteur devient pharaonique. Et même si la critique trouve souvent dans l’adaption l’occasion de s’aiguiser les crocs.
Un récent article de la revue Positif (n°563 janvier 2008) me paraît totalement injuste : dans cet article, l’auteur dénigre les oeuvres adaptées françaises récentes, et accuse en particulier Pascale Ferran de trahir complètement l’oeuvre de DH Lawrence dans son Lady Chatterley en occultant totalement le pan historico/politico/social du livre.
Pascale Ferran lors de la sortie de son film a longuement expliqué qu’elle avait choisi la version de Lady Chatterley et l’homme des bois, 3ème version du livre écrite par DH Lawrence, parce-que celle-ci privilégiait l’histoire d’amour du couple. Cette passion, très minutieusement décrite à travers leur environnement proche explore les sentiments des deux héros mais aussi le parc, la nature au cours des saisons. Ce qui a motivé Pascale Ferran, c’est cette approche des corps en accord profond avec la végétation et le temps qui passe. Et elle a pris soin d’insérer dans son film des scènes courtes mais très fortes évoquant très bien la différence de classes de l’époque (la scène