Accès à la santé des plus démunis
Question 1: les politiques sociales en faveur de l'accès aux soins des plus démunis
Si la Charte des Nations unies de 1945 dispose "qu'être en bonne santé est un des droits fondamentaux de tout être humain, sans distinction de race, d'idées politiques ou conditions socio-économiques et sociales", la réalité demeure bien moins utopique.
En France, il y a un réel paradoxe entre une espérance de vie parmi les plus fortes et des inégalités sociales de santé importantes. Nos sociétés présentent une structuration sociale hiérarchisée, à l'origine d'inégalités sociales de santé.
De par le monde, la dégradation de la situation économique, sociale et financière inhérente à la "crise", risque d'avoir un impact fort sur les déterminants de ces inégalités. Ainsi, selon l'OMS "réduire les inégalités de santé est un impératif éthique. L'injustice sociale tue à grande échelle".
Le code de la Santé publique garantit l'égal accès aux soins pour tous, en particulier les personnes les plus démunies. Cependant, elles rencontrent des difficultés pour y accéder.
Les personnes démunies cumulent des problèmes financiers, économiques et sociaux et sont souvent en marge de la société avec un isolement social ne leur permettant pas de jouir de leurs droits. Parmi elles, on retrouve notamment les sans domicile fixe, les résidants âgés en foyer de travailleurs migrants, les détenus ou anciens détenus en réinsertion et depuis ces dernières années de plus en plus les travailleurs pauvres. Un certain nombre d'individus renoncent à effectuer les soins du fait du déficit d'information, de coûts considérables, de la complexité des dispositifs et les conditions de ressources. Le seuil de la CMU-C restant très élevé. Selon le rapport de Médecins du Monde publié en 2010 sur l'accès aux soins des plus démunis, l'état de santé global se dégrade de plus en plus.
Au vu de la situation, le législateur a pris en compte cette question, se manifestant par