Accompagner une famille dans un contexte de fin de vie d’un proche
IFSI du CHRU de MONTPELLIER
« Environ 58% des français meurent dans un établissement de santé »1. Cette source est un rapport officiel sur la mort à l’hôpital établi, par des membres de l’inspection générale des affaires sociales. Ce pourcentage montre que la mort et la fin de vie sont présentes dans la moitié des cas en établissement de santé.
Soulager la douleur et prendre en compte la souffrance constituent des composantes essentielles de la qualité des soins à l'hôpital et représentent un des aspects fondamentaux de l'accompagnement des personnes en fin de vie. La loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie2 a par ailleurs réaffirmé le droit aux soins palliatifs ainsi que le refus de l'acharnement thérapeutique. L’accompagnement de l’entourage d’une personne faisant l’objet de soins palliatifs est explicitement mentionné dans le code de la Santé publique, article L1110-10 : « les soins palliatifs […] visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage.»3
C'est dans ce contexte que j'ai souhaité faire l'analyse d'une situation rencontrée lors de mon stage, en tant qu'étudiante infirmière, dans un service de médecine interne en soins aigus de gériatrie. La situation que j’ai choisie met en jeu l’importance et la difficulté de l’accompagnement de la famille d’un patient dans une situation de fin de vie.
Le patient, dont il est question dans ma situation, est un homme âgé de quatre-vingt quatre ans vivant en maison de retraite mais qui reste très entouré par son fils, sa belle-fille, et de nombreux petits enfants. Il a été admis dans le service suite à une décompensation cardiaque qui a entraîné à son tour une défaillance multi viscérale. Les fonctions hépatiques et rénales de monsieur F ont été gravement atteintes.