Abolition de la peine de mort
Le vote de la loi Badinter par le Parlement le 9 mai remise définitivement la guillotine, tandis que le débat se focalise aujourd'hui sur la situation aux Etats-Unis.
La peine de mort fait partie de l'humanité depuis des temps immémoriaux. Il semble qu'elle ait été acceptée universellement. Toutefois, depuis le 19ème siècle, elle est remise en cause par les « abolitionnistes ». Depuis lors, abolitionnistes et rétentionnistes se sont engagés dans un débat sur la question de la peine de mort fait d'émotions, de complexités, de controverses et de discordes.
Pendant l'époque de la chrétienté, la peine de mort et la torture sont largement acceptées pour leur valeur rétributive et leur fonction d'exemple. Au XVIesiècle, le développement du pouvoir absolutiste permet au Roi d'user de son droit de donner la mort afin d'asseoir son autorité spirituelle et temporelle. Le nombre de cas d'incriminations est à nouveau augmenté, ainsi que les modalités d'exécution des supplices. Ces châtiments se veulent exemplaires, visant à dissuader et intimider les populations, afin d'obtenir leur adhésion au message d'obéissance à une époque où les moyens de répression sont très aléatoires. Aussi, cette rigueur commencera-t-elle à s'atténuer dès le milieu du XVIIe siècle, l'autorité de l'État ayant atteint une puissance inégalée.
Aujourd'hui certains pays maintiennent la peine de mort et continuent d'exécuter les criminels condamnés à mort par leurs tribunaux ; d'autres ont totalement aboli la peine de mort et d'autres encore ont instauré, officiellement ou non, un moratoire sur l'exécution des personnes