Abdelfettah kilito
Né en 1945 à Rabat, Abdelfettah Kilito est enseignant à la faculté des Lettres à l’Université Mohammed V ( j'ai eu la chance de l'avoir comme prof durant 3 ans :))
Kilito est spécialiste des littératures arabes anciennes. Véritable bilingue, il est un fin connaisseur des Séances, de la prose arabe dont il a renouvelé avec art et sensibilité, la lecture.
Il sait faire revenir la singularité des auteurs dans un registre d’empathie et d’inventivité comme Maari, Jahed, Hamadani ….
Son style de critique littéraire et d’essayiste s’impose par une sorte de littérarité par laquelle il associe le savoir à la saveur, le sens à l’exigence de l’expression.
A travers l’analyse d’un conte (dont l’authenticité n’est pas définitivement établie), Abdelfettah Kilito se fixe, ici, comme ambition de préciser ce qu’est un conte des “Mille et Une Nuits”. L’investigation le conduira à établir des parallèles entre les récits de Shéhérazade et d’autres formes de récit, arabes et non arabes.
Il a été l’invité de plusieurs universités dans le monde (Sorbonne Nouvelle, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Collège de France, Université de Princeton …)
Il a reçu le grand prix du Maroc (1989), le prix Grand Atlas Maroc (1996).
Parmi ses textes de critiques littéraires et de fictions, on citera notamment :
- La querelle des images (edif 1995),
- La langue d’Adam (Toubkal 1995),
- L’auteur et ses doubles (seuil 1985),
- Les Séances (Sindbad 1983),
- En quête (Fata Morgana 1999). …
L’essai “Tu ne parleras pas ma langue” de Abdelfattah Kilito
De la complexité du bilinguisme !
La langue est, par définition, un moyen de communication. La langue de l’autre est source de débat et sujet de discorde. Dans l’essai Tu ne parleras pas ma langue, de 168 pages, Abdelfattah Kilito se réfère à la littérature arabe et démarre du postulat que la langue est avant tout problématique.
Tu ne parleras pas ma langue est un essai écrit en arabe par