98% du genome ne sert a rien ???
L’ADN non codant, autrefois appelé improprement ADN poubelle (Junk DNA en anglais, terme inventé par le chercheur Susumu Ohno en 19721), désigne l’ensemble des séquences du génome qui ne sont pas traduites en protéines.
Les gènes représentent environ 2 pour cent du génome humain. Le reste est constitué d'un matériau génétique appelée ADN non codant, et les scientifiques ont passé des années perplexe sur pourquoi ce matériau existe dans de telles quantités volumineuses.
Au milieu du xxe siècle, la découverte de l'adn comme support de l'information génétique a soulevé une question épineuse pour l'égo des généticiens anthropocentriques : pourquoi le génome humain est-il 30 fois plus petit que celui d'une salamandre, 200 fois plus petit que celui d'une amibe ? Cette absence de corrélation entre « la complexité apparente » des êtres vivants et la taille de leur génome a été désignée par l'expression « paradoxe de la valeur c ».
Souvent, quand on parle de la génétique, nous parlons habituellement les gènes. Ce sont les morceaux d'ADN qui codent pour des protéines. Ce sont des régions «codage». Il ya aussi des morceaux d'ADN qui ne codent pas pour des protéines. Nous appelons ces «non-codant». Le génome est l'ensemble du codage et de l'ADN non codant. Certaines espèces ont beaucoup d'ADN non codant (comme les humains, et oignons ). D'autres espèces ont très peu d'ADN non codant, y compris cette utriculaire.
Les biologistes pensaient jusqu'alors que cet ADN répétitif, omniprésent chez l'homme, devait néanmoins jouer un rôle indispensable au bon fonctionnement des gènes ; cependant, cette plante semble s'en passer : bien que la taille de son génome ait doublé trois fois au cours de son évolution, ce qui devrait lui faire avoir un génome seize fois plus important que la vigne, il est six fois moins important. La seule explication est qu'U. gibba « rejette » son surplus d'ADN, et ceci montre qu'au moins chez les plantes, l'ADN répétitif constitue bien un ADN