35 kilos d'espoire
Car Grégoire n'est pas idiot, loin s'en faut. Il est seulement nul à l'école, allez savoir pourquoi. Ses parents aimeraient bien l'aider, mais ils passent plus de temps à se chamailler qu'à s'occuper réellement de leur fils. Le seul qui l'écoute vraiment, c'est son grand père Léon. Un bricoleur de génie lui aussi. Dès qu'il le peut, Grégoire court le rejoindre dans son cabanon, au fond du jardin. Là, il peut enfin oublier le cauchemar de l'école et sa solitude. Le vieil homme ne lui demande rien et Grégoire peut s'adonner sans retenue à sa passion.
Quand Grégoire est renvoyé du collège, pourtant, Léon se fâche. Il refuse de bricoler avec son petit-fils et lui explique que s'il ne sait pas lire, écrire, compter correctement, il n'arrivera à rien. D'abord, Grégoire ne comprend pas. Il a l'impression que son grand-père l'abandonne, à son tour. Mais petit à petit, grâce à l'amour parfois maladroit du vieil homme, il comprendra qu'il lui faut sortir de l'enfance, et que grandir impose des sacrifices, des batailles parfois difficiles, comme celle qu'il devra livrer en pension, pour devenir quelqu'un, alors que Léon, loin de lui et de plus en plus malade, tombera dans le