2 Dissertations du salut des mémoires de de gaulle
o Dissertation n°1 : Les rapports entre le titre et l’œuvre
Le salut peut admettre plusieurs définitions dont la plus connue est la marque de civilité. De Gaulle, dans ses Mémoires de Guerre l’a usité pour le titre de son œuvre. Nous nous demanderons quel rapport Le Salut entretient-il avec l’ouvrage. Nous étudierons dans un premier temps la marque de civilité ainsi que la reconnaissance puis dans un second temps le salut militaire et la rédemption.
Le sens premier du mot « salut » est bien évidemment une marque de civilité, de respect. C’est une formule d’accueil ou d’adieu adressée par un geste (de la main ou de la tête) ou par le langage (interjection). Son rapport avec l’œuvre serait ici une salutation aux français pour diverses raisons : son adieu de 1946 (un peu tardif) et son accueil en 1958 (date de publication de son livre, Le Salut : 1959). En effet, en 1958 on assiste à un retour au pouvoir de De Gaulle en pleine guerre d’Algérie, Le Salut est alors écrit à l’avantage du mémorialiste. Le titre de ce troisième tome des Mémoires de Guerre pourrait également être vu comme un au revoir lors de la libération de Paris et de la fin de l’occupation.
Le second sens que l’on puisse donner au mot « salut » pourrait être la reconnaissance. De Gaulle remercie tout d’abord les français pour avoir résisté aux allemands (cf. mémoire résistancialiste instaurée par de Gaulle : idée que tous les français étaient résistants alors que beaucoup ont collaborés avec les nazis et que la plupart n’ont rien fait). Il remercie également les américains pour la libération de Paris. Le « salut » est aussi le fait d’échapper à un danger, celui de ne pas s’être fait emporter par