1e re guerre mondiale
1914-1918 : combattre
1- Les formes nouvelles de la guerre
-Une mobilisation massive. Jamais une guerre n’avait mobiliser autant d’hommes : 70 millions de combattants sont incorporés de 1914 à 1918. Les soldats ne partent pas dans l’enthousiasme, la « fleur au fusil ». Mais ils sont d’autant plus résolus à défendre leur patrie qu’ils pensent qu’elle a été agressée et que la guerre sera courte.
-Un blocage stratégique. Les perfectionnements de l’artillerie moderne bouleversent la conduite de la guerre : les moyens défensifs l’emportent sur les capacités offensives. Impuissantes à percer la ligne de front adverse, les armées s’enterrent dans les tranchées, d’abord improvisées, puis organisées en un vaste réseau défensif à partir de l’automne 1914. Le conflit s’éternise et prend l’allure d’une gigantesque guerre de siège. Les batailles sont désormais de vastes opérations militaires qui durent des semaines, voir des mois.
2- L’apprentissage d’une guerre défensive
-La guerre des tranchées. Au front, une grande partie de l’activité des soldats consiste à creuser et à entretenir le réseau des tranchées. Elles sont aménagées sur plusieurs lignes disposées en profondeur et reliées entre elles par des boyaux. La première ligne est protégée par des barbelés. Au-delà s’étend le « no man’s land » qui mène à la tranchée adverse. Soumis à un stress permanent, les combattants endurent de terribles conditions d’existence : le froid, l’humidité, la boue, la promiscuité et un manque total d’hygiène, qui leur a valu, en France, le surnom de « poilus ». Les poux et les rats pullulent parmi les ordures et les débris humains.
-La diversité des expériences combattantes. Les combats ne se sont pas tous déroulés dans les tranchées et les soldats n’ont pas tous été mobilisés en première ligne. En France, la moitié seulement a été affectée dans l’infanterie. Or, la mortalité des fantassins (22% des mobilisés français) est très supérieure à celle des artilleurs